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Les risques liés au terrorisme et à la violence politique dans le monde augmentent pour les entreprises ; la montée du populisme influence le risque politique

 

Augmentation des attentats terroristes dans le monde : de 3.633 en 2015 à 4.151 en 2016

 
  • L’Allemagne et les États-Unis plus à risque en raison de l’augmentation des attentats: se situent au même niveau que la Belgique et la France
  • Les Pays-Bas et le Luxembourg présentent respectivement un risque faible et négligeable d’attentats
  • Le secteur pétrolier et gazier mondial est la cible privilégiée
  • Le marché des assurances contre le terrorisme est de plus en plus diversifié
  • Risque politique stable en Belgique
 
 

Diegem, le 11 avril 2017 – Pour la deuxième année consécutive, les entreprises internationales doivent faire face à une augmentation des risques de terrorisme et de violence politique. Le nombre de pays présentant un risque politique accru, par exemple l’intervention des pouvoirs publics ou les grèves, reste toutefois stable pour la quatrième année consécutive. La montée du populisme et du nationalisme renforce l’incertitude pour le commerce mondial.

En 2016, le nombre d’attentats terroristes dans le monde a augmenté de 14 %. La hausse est essentiellement visible dans les pays occidentaux : de 35 attentats en 2015 à 96 en 2016, soit une augmentation de 174 %. Toutefois, cela représente précisément moins de 3 % du nombre d’attentats terroristes dans le monde : l’on a enregistré 4.151 attentats en 2016 contre 3.633 en 2015. La montée de régimes autoritaires renforce également le risque de conflits, de coups d’État et de soulèvements nationaux.

Telles sont les conclusions de la Terrorism & Political Violence Risk Map et de la Political Risk Map du conseiller en risque et courtier en assurances Aon. En publiant ces cartes, Aon identifie les risques mondiaux de terrorisme, de violence et les risques politiques pour les organisations.

Terrorisme et violence politique
En Belgique, la menace reste à un niveau élevé et tout un chacun est sur ses gardes face à de nouveaux attentats. Il s’agit d’une conséquence directe du lockdown de novembre 2015 et des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles.

En Allemagne, le niveau de risque d’actes terroristes et de violences politiques est passé de faible à moyen suite à une hausse importante des attentats : de deux en 2015 à quinze en 2016. Les actes de violence de l’extrême droite envers les réfugiés ont aussi fortement augmenté en Allemagne. Aux États-Unis (USA), le risque est également passé de faible à moyen suite à la menace croissante de sympathisants djihadistes. Les troubles civils dus à des manifestations permanentes contre la discrimination restent aussi un risque présent aux USA.

Le pétrole et le gaz sont les cibles privilégiées du terrorisme
Le secteur pétrolier et gazier est le plus souvent visé par des attentats. La majorité de ces attentats sont perpétrés en Colombie et au Nigéria, des pays dont les exportations dépendent fortement du pétrole et du gaz. La hausse des prix pétroliers est une évolution favorable face à la situation tendue dans les pays exportateurs de pétrole et devrait vraisemblablement ramener le calme. Le secteur du transport et du commerce de détail est également sensible aux conséquences du terrorisme et des violences politiques.

Les entreprises sont non seulement fortement préoccupées par les conséquences financières du terrorisme et des violences politiques, mais également par la sécurité de leurs collaborateurs, clients et visiteurs, et pour l’impact d’un attentat sur la continuité de leurs opérations, de leurs clients ou de leur chaîne d’approvisionnement. Au total, 126 pays sont considérés en 2016 comme sensibles aux troubles sociaux, 90 pays au terrorisme et au sabotage et 70 aux soulèvements, guerres ou coups d’État. La situation est moins sûre dans le monde en 2016. La menace d’attentats terroristes et de violences politiques a augmenté en Albanie, en Australie, en Colombie, en Côte d’Ivoire, en Gambie, en Allemagne, au Kazakhstan, au Kenya, en Malaisie, au Panama, aux Philippines, à Singapour, en Corée du Sud, en Suisse, en Turquie, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Uruguay et au Vatican.

Les risques ont toutefois diminué au Népal, au Niger, en Slovaquie, au Turkménistan, au Bahreïn, en Bosnie-Herzégovine, au Tchad, dans les Comores, au Gabon, au Ghana et en Israël.

Illustrations


Les illustrations ci-dessus sont disponibles en haute résolution sur: www.aon.be/riskmap.

Risques politiques
Le populisme et le protectionnisme dans les pays développés peuvent entraîner une augmentation des risques politiques dans les économies émergentes si la stabilité de ces pays est mise sous pression. Les risques politiques, notamment au Moyen-Orient et en Afrique, restent élevés, bien que des réformes et des adaptations économiques antérieures aient amélioré la capacité de résilience. Les conséquences des incertitudes politiques dans les économies développées, notamment aux USA et en Europe, semblent fragiliser des partenaires commerciaux en Asie et des pays producteurs en Afrique et au Moyen-Orient.

Le secteur de l’énergie continue à influencer les risques économiques dans de nombreux marchés émergents. La stabilité attendue des prix du pétrole et du gaz réduira quelque peu la pression économique pour les pays producteurs, alors qu’à l’inverse, la pression sur les pays importateurs augmentera, notamment en Asie.

Les économies ouvertes qui ne disposent que d’un petit marché national, notamment le Chili, la Colombie, Hong Kong, la Malaisie, Singapour et Taiwan sont plus vulnérables en raison de leur dépendance aux partenaires commerciaux.

Les risques politiques ont augmenté aux Comores, en Azerbaïdjan, à Djibouti, au Koweït, au Zimbabwe, en Mozambique et en Éthiopie. La situation s’est améliorée en Argentine, en Guinée, à Madagascar, au Paraguay, au Rwanda et au Ghana.

Approche responsable
« La menace croissante d’attentats terroristes et de violences politiques, et la pression des risques politiques rendent les activités commerciales périlleuses dans le monde, déclare Philip Alliet, CEO d’Aon en Belgique. Mais il est cependant tout à fait possible de faire des affaires dans des zones présentant un risque accru, à condition que votre organisation tienne à l’œil les risques sur place afin de savoir quand et comment agir. L’entrepreneur qui se détourne des zones à risques passe également à côté d’opportunités. »

Une assurance n’est que la clé de voûte pour les risques qui ne peuvent être maîtrisés, poursuit Philip Alliet. Il recommande aux organisations de toujours identifier préalablement le risque et de prendre des mesures pour limiter l’impact d’un attentat terroriste. « Préparer par exemple des possibilités de repli et assurez-vous d’avoir un backup de vos principaux fournisseurs, surtout si votre approvisionnement dépend d’un seul acteur. Vous évitez ainsi que vos activités soient à l’arrêt suite à un incident. »

« Plus que jamais, les entreprises doivent considérer le risque dans son intégralité, déclare Ann Cremers, Expert Advisor Terrorisme chez Aon. Une organisation ne doit pas être directement victime d’un attentat pour être malgré tout impactée. Pensez à des mesures du gouvernement telles que le lockdown à grande échelle de Bruxelles qui empêche les clients et le personnel d’atteindre votre entreprise. Le terrorisme et la violence politique constituent de plus en plus une menace universelle pour la continuité des activités et pas uniquement pour la sécurité physique du personnel. Cette situation requiert une politique de sécurité intégrale unique. »

Augmentation de la demande d’assurance contre la perte de chiffre d’affaires
Aon enregistre une augmentation sur le marché des assurances contre la perte de chiffre d’affaires suite à la menace terroriste. Le marché est encore relativement abordable : les primes continuent à baisser, à condition qu’une entreprise n’ait pas été la cible d’une menace ou d’un attentat. Les primes peu élevées s’expliquent par le fait que les attentats visent essentiellement des personnes sans provoquer de grands dégâts matériels comme ce fut le cas lors des attentats de Paris et de Nice, sur le marché de Berlin ou à Londres.

Les assureurs proposent de plus en plus souvent une ‘couverture de la menace’ qui assure les organisations contre les conséquences d’une situation de menace, par exemple la baisse des importations suite à une fermeture temporaire des frontières. Les assurances contre l’interruption de la chaîne d’approvisionnement suite à des faits de terrorisme ont également le vent en poupe. Une couverture loss of attraction assure les entreprises contre la perte de revenu suite à l’absence de visiteurs ou de livraison après un attentat terroriste à proximité de votre entreprise.

« La perte potentielle de chiffre d’affaires suite à des actes de terrorisme ne doit pas être sous-estimée, explique Ann Cremers. Prenez les hôtels à Londres qui, ces dernières semaines, ont accueilli moins de visiteurs suite à une diminution des touristes dans la ville. Précédemment, ils ne pouvaient pas souscrire une assurance classique contre le terrorisme. C’est désormais le cas avec une couverture Loss of attraction. »

À propos de la Political Risk Map et de la Terrorism & Political Violence Risk Map
L’Aon Political Risk Map dresse l’inventaire de l’évolution des risques pour les organisations et les pays dans les économies émergentes (pays hors OCDE). La carte est établie en collaboration avec Roubini Global Economics. Cette édition marque ses 20 ans d’existence.

L’Aon Terrorism & Political Violence map donne un aperçu détaillé des menaces terroristes et des violences politiques dans le monde sur base de constatations et d’informations empiriques. La carte est produite depuis 2007 en collaboration avec The Risk Advisory Group.

Pour obtenir le rapport complet et les cartes interactives, surfez sur www.aon.be/riskmap ou sur le portail des Aon Risk Maps (il faut s’enregistrer avant de pouvoir y accéder).

A propos d’Aon
Aon est un des leaders en conseil de courtage d’assurances, de réassurances, de gestion des risques, ainsi qu’en conseil actuariel pensions et en employee benefits. Notre mission consiste à contribuer à la réalisation des objectifs de nos clients en exploitant tout le potentiel du marché des assurances. Aon Belgique dispose d’une équipe dévouée de près de 370 collaborateurs répartis entre les 4 succursales (Anvers, Bruxelles, Gand et Liège). Aon Belgium est la filiale belge d’Aon plc basé à Londres. Le groupe réunit 72.000 personnes disséminées dans 500 bureaux à travers plus de 120 pays. Ce qui fait d’Aon une des sociétés les plus influentes au niveau mondial en matière de gestion des risques, de courtage en (ré) assurances, ainsi qu’en conseil en ressources humaines. Aon plc est coté à la bourse de New York (NYSE:AON). Aon est sponsor de Manchester United, plus d’infos sur www.aon.com/manchesterunited. En savoir plus sur Aon: www.aon.be.