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Les 7 enseignements clé de cette enquête

 

Au terme de ce benchmark, nous avons pointé quelques conclusions qui font l'objet de l'analyse tout au long du rapport complet.

 


1. La démocratisation du 2ème pilier ambitionnée par le Ministre Vandenbroucke lors de la publication de la LPC (Loi sur les Pensions Complémentaires) de 2003 est indiscutablement renforcée.
Le nombre d’entreprises qui prévoient un plan de pension en faveur de leurs ouvriers a fortement augmenté ces dernières années, et ce, en grande partie grâce aux plans sectoriels. Le nombre d’entre eux a plus que triplé depuis l’introduction de la LPC, mais le taux moyen des contributions dans ces régimes reste faible.

2. La pension légale belge est sous pression et parmi les plus faibles d’Europe. Le second pilier est un must absolu.
Le taux de remplacement de la pension légale brute d’un cadre est de 36%. En net, on est à 52% soit à peu près la moitié des revenus à la veille de la retraite.

Sur base d’hypothèses réalistes, une pension complémentaire moyenne pendant toute la carrière peut faire monter ce taux à 71% à 65 ans.

3. Le statut unique employé-ouvrier est complexe à mettre en œuvre au niveau des pensions complémentaires. Au niveau global, l’équilibre est à souligner !
Sur base du système de plafonnement des salaires pratiqué par la sécurité sociale, le taux de remplacement à la retraite des ouvriers est plus important que celui des employés. La retraite complémentaire, comme son nom l’indique, vient compléter ce régime légal et rétablit un certain équilibre. Observée isolément, elle applique bien évidemment des différences entre l’employé et l’ouvrier… et c’est cette différence qui est pointée dans le cadre de l’harmonisation des statuts.

4. Les plans de pension abandonnent leur objectif social pour devenir des outils de rémunération.
Les entreprises continuent à modifier leurs plans de pension, essentiellement par la transformation des plans but à atteindre en plans charge fixées, qui constituent d'ores et déjà plus de quatre plans de pension sur cinq. Il y a une décennie, nous observions la proportion inverse.

5. Les marchés financiers en baisse font baisser la générosité des plans de pension.
Un ratio important des régimes étant aujourd’hui structuré en charges fixées, leur générosité est directement liée aux rendements financiers obtenus. Comme 82% des plans de pension sont investis en assurance au sein de la branche 21, ils souffrent directement de la baisse sans fin des taux garantis par les assureurs belges.

6I Depuis 2014, les capitaux retraite au terme de carrières complètes ont fortement diminué pour les cadres, légèrement diminué pour les employés et très peu diminué pour les ouvriers.
Les plans de pension expriment couramment l’avantage retraite sous forme d’un capital à 65 ans. Au terme d’une carrière complète, le cadre obtient dans le plan médian quelques 3 salaires annuels, l’employé 2,5 et l’ouvrier presque 2.

Ces niveaux ont fortement baissé pour le cadre et légèrement pour l’employé et ceci alors que l’espérance de vie ne cesse de croître. Des études soutiennent qu’il existe une corrélation entre le niveau d’éducation et l’espérance de vie. Les plans de pension semblent ici naviguer à contre-courant…

7I Au travers des secteurs professionnels, des différences apparaissent quant au niveau des retraites complémentaires.
L’observation des plans médians par secteur permet de les classer par ordre croissant de générosité en termes de retraite.

On observe que contrairement à ce que prévoit l’adage : « Le fils du cordonnier est le plus mal chaussé », les secteurs « Banque et finance » et « Assurances » octroient les plus « belles » retraites d’entreprise.

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