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Les 8 enseignements clé de cette enquête
    

Les 8 enseignements clé de cette enquête

Au terme de ce benchmark, nous avons pointé quelques conclusions qui font l'objet de l'analyse tout au long du rapport complet.

1/ Les plans de pension abandonnent leur objectif social pour devenir des outils de rémunération.

Les entreprises continuent à modifier leurs plans de pension, essentiellement par la transformation des plans but à atteindre en plans charge fixées, qui constituent d'ores et déjà deux tiers des plans de pension. Il y a une décennie, nous observions la proportion inverse.

2/ La démocratisation du 2ème pilier ambitionnée par le Ministre Vandenbroucke lors de la publication de la LPC (Loi sur les Pensions Complémentaires) de 2003 est indiscutablement entamée.

Le nombre d'entreprises qui prévoient un plan de pension en faveur de leurs ouvriers a fortement augmenté ces dernières années, et ce, en grande partie grâce aux plans sectoriels. Le nombre d'entre eux a plus que triplé depuis l'introduction de la LPC mais le taux moyen des contributions dans ces régimes est inférieur à 1,5 % du salaire annuel. Le niveau des plans de pension sectoriels reste ainsi nettement inférieur à celui des plans de pension d'entreprise, même si une légère hausse des cotisations est observée dans de nombreux plans sectoriels.

3/ La pension légale belge est sous pression et parmi les plus faibles d'Europe. Le second pilier est un must absolu.

Le taux de remplacement de la pension légale brute d'un cadre est de 33 %. En net, on est à 49 % soit moins de la moitié des revenus à la veille de la retraite.

Sur base d'hypothèses réalistes, une pension complémentaire moyenne pendant toute la carrière peut faire monter ce taux à 83 % à 65 ans.

4/ Le statut unique employé-ouvrier est complexe à mettre en œuvre au niveau des pensions complémentaires. Au niveau global, l'équilibre est à souligner !

Sur base du système de plafonnement des salaires pratiqué par la sécurité sociale, le taux de remplacement à la retraite des ouvriers est plus important que celui des employés. La retraite complémentaire, comme son nom l'indique, vient compléter ce régime légal et rétablit un certain équilibre. Observée isolément, elle applique bien évidemment des différences entre l'employé et l'ouvrier. C'est cette différence qui est pointée dans le cadre de l'harmonisation des statuts.

5/ L'harmonisation des statuts employé-ouvrier pourrait coûter quelques 420 mio EUR aux entreprises belges soit plus de 1 % de la masse salariale des ouvriers.

La Belgique compte environ 1,2 million d'ouvriers pour une masse salariale brute de 40 milliards d'euros. On estime que 70 % des salariés bénéficient actuellement d'un plan de pension. S'il fallait affilier les ouvriers aux plans de leurs collègues employés, cela coûterait environ 420 millions d'euros par an aux employeurs belges, en plus des 500 millions d'euros qu'ils consacrent déjà aujourd'hui à la pension complémentaire. Par ouvrier, ceci représente une augmentation moyenne de la prime de retraite annuelle nette de près de 400 euros par an.

6/ La couverture décès face à la problématique du statut unique pourrait rapidement coûter de l'argent aux entreprises.

Au regard des plans médians observés au travers des entreprises, nous constatons que le décès en cours de carrière est couvert différemment selon la catégorie. A son décès, le cadre lègue à ses bénéficiaires un capital de 38 fois son salaire mensuel, l'employé 30 fois et l'ouvrier 17 fois. Si le décès d'un ouvrier doit être couvert au même niveau que celui d'un employé, ceci représentera pour l'entreprise un coût, non assuré aujourd'hui, d'une année de salaire de l'individu.

7/ Depuis 2010, les capitaux retraite des cadres et des employés obtenus au terme de carrières complètes ont légèrement diminué, là où ceux des ouvriers se sont accrus.

Les plans de pension expriment couramment l'avantage retraite sous forme d'un capital à 65 ans. Au terme d'une carrière complète, le cadre obtient dans le plan médian quelques 4 salaires annuels, l'employé un peu moins de 3 et l'ouvrier presque 2.

Ces niveaux ont légèrement baissé pour le cadre et l'employé et ceci alors que l'espérance de vie ne cesse de croître. Des études soutiennent qu'il existe une corrélation entre le niveau d'éducation et l'espérance de vie. Les plans de pension semblent ici naviguer à contre-courant…

8/ Au travers des secteurs professionnels, des différences apparaissent quant au niveau des retraites complémentaires.

L'observation des plans médians par secteur permet de les classer par ordre croissant de générosité en termes de retraite. On observe que contrairement à ce que prévoit l'adage « Le fils du cordonnier est le plus mal chaussé », le secteur « Banque et finance » octroie les plus « belles » retraites d'entreprise.

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