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Sondage-éclaire : Congés pour obligations familiales
Perspectives Aon

Sondage-éclaire : Congés pour obligations familiales

 

Les régimes d’assurance collective peuvent servir à fournir des prestations de santé et à assurer des risques, mais aussi à promouvoir la loyauté et à donner aux employés les moyens de faire des choix de vie équilibrés. Ce sondage d’Aon vise à examiner les politiques en matière de congés favorables à la famille et, en particulier, la pratique consistant à fournir des « compléments » financiers afin de compléter les prestations d’assurance-emploi.

Les soins familiaux, en particulier les soins aux nouveau-nés ou aux enfants nouvellement adoptés, sont assurés dans une large mesure par les congés autorisés, les congés assortis de protection de l’emploi et les prestations d’assurance-emploi (AE). Les normes sociales en évolution et les récentes décisions en matière de droits de la personne incitent les employeurs à s’assurer que leurs politiques soutiennent davantage les obligations familiales de leur personnel. Les résultats de ce sondage montrent que même si les employeurs mettent en place ce qui est légalement exigé pour appuyer les obligations familiales des travailleurs, ils sont relativement peu nombreux à sortir de ce cadre. Il est peut-être temps d’examiner si aller au-delà de ce qui est légalement exigé en matière de programmes favorables à la famille peut avoir un effet sur d’autres objectifs organisationnels importants, comme la satisfaction professionnelle, la loyauté, la réduction de l’absentéisme et la productivité.

Régime de prestations complémentaires

Les régimes de prestations complémentaires sont des politiques officielles qui permettent aux employeurs de compléter les prestations d’assurance-emploi admissibles d’un employé, jusqu’à concurrence de 100 % du salaire hebdomadaire normal.

Pourcentage d’employeurs fournissant des prestations complémentaires
Congé de maternité 58 % Parmi les employeurs qui complètent les prestations de maternité, 57 % le font pour l’entière période de congé de 15 à 18 semaines, et les deux tiers d’entre eux prévoient un complément situé entre 75 % et 100 % du salaire hebdomadaire normal.
Congé parental/d’adoption 24 % Le nombre de semaines de versement des prestations complémentaires varie considérablement. 68 % des employeurs qui offrent des prestations complémentaires prévoient couvrir entre 75 % et 100 % du salaire hebdomadaire normal.
Congé de paternité (Québec seulement) 13 % Un congé de paternité de 5 semaines est accordé aux pères biologiques au Québec. 63 % des employeurs qui offrent des prestations complémentaires prévoient couvrir entre 75 % et 100 % du salaire hebdomadaire normal.

Politique

L’une des raisons pour lesquelles les employeurs mettent sur pied des régimes de prestations complémentaires est d’encourager les travailleurs à retourner à leurs postes à la fin du congé de maternité ou parental ou de paternité. Les employeurs sont autorisés à inclure une clause de retour au travail dans leurs politiques d’emploi (p. ex., une clause ou une convention engageant l’employé à retourner au travail dans un délai fixe ou minimum, sinon les sommes reçues en prestations complémentaires doivent être remboursées); pourtant, seuls 19 % des employeurs qui proposent des prestations complémentaires tirent avantage d’une telle clause.

Parmi les employeurs qui versent des prestations complémentaires de maternité, 57 % les harmonisent avec le volet médical du congé de maternité/grossesse. La plupart des employeurs (76 %) ne continuent pas à verser des prestations complémentaires pendant la période du congé parental. Cela peut indiquer que la prestation complémentaire est conçue pour respecter les obligations en matière de droits de l’homme relatives à l’accès aux prestations de maladie, plutôt que de parer aux problèmes de main-d’œuvre, comme le retour au travail ou la satisfaction professionnelle.

Autres congés familiaux

De nombreux employeurs autorisent les employés à prendre des congés sans solde pour s’occuper d’un parent vieillissant ou assumer d’autres responsabilités familiales. Les employeurs s’efforcent de reconnaître la ligne brouillée entre le travail et la famille pour de nombreux Canadiens et offrent divers congés non prévus par la loi. Cependant, il semble que le plus souvent, ces congés ne font pas partie d’une politique officielle découlant d’une stratégie globale en matière de main-d’œuvre, mais sont plutôt réactifs et accordés au cas par cas.

Pourcentage d’employeurs qui proposent des congés familiaux non prévus par la loi
43 % Congé parental/de paternité autre que le congé parental prévu par la loi
41 % Congé pour obligations familiales autre qu’un congé prévu par la loi pour prendre soin d’un malade ou gérer une crise
21 % Congé pour prendre soin d’une personne âgée/d’un parent vieillissant

Expansion des prestations parentales d’assurance-emploi

Le budget fédéral de mars 2017 a proposé un régime permettant aux parents de choisir de toucher des prestations parentales d’assurance-emploi pendant une période prolongée pouvant atteindre 18 mois, à un taux de prestations inférieur fixé à 33 % de la rémunération hebdomadaire moyenne ou au taux de prestation actuel de 55 % pendant 35 semaines au cours d’une période pouvant atteindre 12 mois. Les résultats du sondage montrent que la plupart des employeurs n’ont pas décidé s’ils donneraient suite à ce changement proposé. Étant donné que la prolongation de la période de versement des prestations d’assurance-emploi ne concerne que le congé parental et que seulement 24 % des employeurs interrogés offrent des prestations complémentaires à durée limitée pendant le congé parental, la nouvelle disposition ne posera pas de problème à de nombreux employeurs du point de vue des prestations complémentaires. Pour ceux qui offrent de telles prestations, une hausse considérable des coûts pourrait s’ensuivre. Pour tous les employeurs, la perspective d’une prolongation du congé parental assorti d’une protection de l’emploi ajoute de la complexité à une carte de congés de plus en plus complexe. Les employeurs doivent commencer à explorer des bénéfices autres que ceux qui se conforment simplement aux exigences législatives, afin de déterminer les objectifs philosophiques et stratégiques de gestion de la main-d’œuvre qui justifient la planification de congés familiaux.

Les employeurs apporteront-ils des modifications aux régimes de prestations complémentaires pour tenir compte de l’expansion des prestations parentales d’assurance-emploi?
Nous n’apporterons pas des modifications à notre régime de prestations complémentaires 35 %
Nous considérerons abaisser le taux cible de remplacement de revenu pour comprimer les coûts associés à une base de remplacement de 33 % 31 %
Nous sommes indécis ou soumis à une convention collective 29 %
Nous repenserons le rapport coût-efficacité de proposer un régime de prestations complémentaires, le cas échéant 5 %