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Sondage-éclaire : Programme canadien d'assurance – Point de vue de l’employeur
Perspectives Aon

Sondage-éclaire : Programme canadien d'assurance – Point de vue de l’employeur

 

Ce sondage d’Aon demandait aux directeurs canadiens des ressources humaines de donner leur opinion sur les fondements philosophiques d’un régime national d’assurance médicaments et sur les aspects pratiques de sa gestion. Bien qu’aujourd’hui, la part des coûts des médicaments d’ordonnance assumée par les employeurs canadiens par le billet des régimes d’assurance collective est presque aussi importante que celle payée par les régimes gouvernementaux, les employeurs n’ont pas joint leur voix au débat.

Les résultats de ce sondage montrent que tandis que les employeurs canadiens s’accordent pour dire que la couverture des médicaments d’ordonnance est une partie importante du système national de santé, ils ont de solides points de vue – et des préoccupations – en ce qui a trait à l’adoption d’un programme national d’assurance médicaments.


Lacune dans le programme d’assurance médicaments et santé des employés

Les résultats des sondages déjà publiés indiquent en général que la plupart des Canadiens considèrent l’absence d’un programme d’assurance médicaments à grande échelle comme une lacune dans un système de santé autrement complet. Les employeurs semblent être d’accord qu’un programme de médicaments sur ordonnance est fondamental, tout comme la nécessité d’une couverture uniforme à l’échelle du pays.

Dans quelle mesure les employeurs sont-ils d’accord avec les objectifs philosophiques qui sous-tendent l’élaboration d’un régime national?
Les médicaments d’ordonnance sont un élément fondamental du système de santé canadien 92 %
Les coûts peuvent être réduits si toutes les provinces négocient ensemble avec les fabricants 89 %
La couverture des médicaments d’ordonnance ne devrait pas varier d’une province à une autre 88 %
La couverture universelle des médicaments améliorerait la santé des Canadiens 58 %
La couverture universelle des médicaments améliorerait la santé des employés de mon organisation 31 %

Il est généralement admis qu’un programme universel d’assurance médicaments procurerait les plus grands bienfaits pour la santé des Canadiens à faible revenu, des aînés, et de ceux qui n’ont pas suffisamment d’assurance médicaments ou qui n’en ont pas du tout. La plupart des employeurs qui répondent à ce sondage fournissent aux employés une certaine forme de couverture privée d’assurance médicaments; par conséquent, il est peu probable qu’un programme national d’assurance médicaments ait un effet considérable sur ces groupes d’employés.

Les discussions sur la santé des employés vont généralement au-delà des régimes de médicaments et d’assurance-maladie complémentaire traditionnels, et la santé globale de la main-d’œuvre demeure un important domaine d’intérêt. L’opinion des employeurs le confirme, car la majorité des personnes interrogées a noté que, si un régime national d’assurance médicaments devait occasionner une réduction des coûts des avantages sociaux, des économies seraient canalisées vers d’autres programmes de santé et de mieux-être.


Si un régime national d’assurance médicaments occasionnait des économies, comment ces économies pourraient-elles être réaffectées?


Options de financement

Les répondants ont dit comprendre que la mise en œuvre d’un programme universel d’assurance médicaments aurait un prix et, à ce titre, un certain nombre de scénarios de financement ont été envisagés. En gros, les employeurs préféreraient un modèle de financement spécifique plutôt qu’un régime où le financement proviendrait de revenus généraux ou qui conduirait à la réduction de dépenses dans d’autres programmes.

D’accord ou tout à fait d’accord avec différents modèles de partage des coûts
Quotes-parts 70 %
Franchises 61 %
Primes payées annuellement par tous les Canadiens 50 %

Chiffres reflétant ceux qui sont d’accord ou tout à fait d’accord avec différents modèles


La plupart des répondants ne sont pas d’accord avec un système qui soit sans frais pour l’utilisateur final. En même temps, il n’y a pas de véritable consensus sur un modèle de financement optimal.

D’accord avec de possibles mécanismes de financement des régimes D’accord à certains égards En désaccord
Modèles de financement spécifiques
Nouvelle prime d’assurance médicaments payable par les particuliers 72 % 28 %
Taxe ou cotisation/prime spécialement affectée 68 % 32 %
Nouvelle prime d’assurance médicaments payable par les employeurs 67 % 33 %
Modèles de financement indirect
Augmentation du taux d’imposition des sociétés 55 % 45 %
Augmentation des impôts sur le revenu des particuliers 48 % 52 %
Augmentation des taxes de vente 39 % 61 %
Réduction du financement d’autres programmes provinciaux, comme l’éducation et les infrastructures 27 % 73 %
Réduction du financement dans d’autres secteurs du système de santé 25 % 75 %


Modèles administratifs

Ce sondage présentait deux scénarios administratifs :

Premier modèle : Approche mandatée et gérée par l’État en vertu de principes similaires à ceux de la Loi canadienne sur la santé

De façon générale, les employeurs voient d’un bon œil un programme d’assurance médicaments mandaté et administré par l’État. Toutefois, il semble y avoir un certain scepticisme quant à la prise de bonnes décisions relatives à ce programme. Pour cette raison, la plupart des employeurs croient nécessaire de conserver une couverture d’assurance médicaments supplémentaire payée par l’employeur malgré la mise sur pied d’un programme national d’assurance médicaments.

Pourcentage des employeurs qui sont d’accord avec des déclarations concernant un scénario où les régimes d’assurance-maladie actuels seraient élargis afin d’englober les médicaments d’ordonnance et assujettis aux normes nationales

Second modèle : Approche mandatée par l’État et gérée par les employeurs semblable au système actuel au Québec

Les employeurs perçoivent également cette approche de façon positive. Plusieurs employeurs croient que leur régime actuel est suffisant et répondrait aux normes nationales. Ainsi, une approche mandatée par l’État aurait peu d’impact sur leur organisation et leurs employés.

Pourcentage des employeurs qui sont d’accord avec des déclarations concernant un scénario où les employeurs deviennent les principaux fournisseurs d’assurance médicaments par le biais d’un régime d’assurance médicaments mandaté par l’État et géré par l’emplyeur


Ce que réserve l’avenir

Les employeurs reconnaissent le besoin d’un programme adéquat d’assurance médicaments pour les canadiens et comprennent que la mise en œuvre d’un système national ne viendrait pas sans ajustements systémiques importants, et qu’il serait nécessaire pour tous les régimes de trouver un équilibre rentable et équitable entre un certain nombre d’intérêts concurrents. Il y a plusieurs façons d’y parvenir et les défis y sont nombreux. La question est importante pour les employeurs canadiens. Les résultats de ce sondage démontrent un vif intérêt pour la façon dont le paysage actuel de l’assurance médicaments pourrait être amélioré au Canada.