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Révisions salariales France/Europe – Mise à jour 2012

 

A propos de l’enquête

440 entreprises en Europe et Moyen-Orient, toutes tailles et tous secteurs confondus, ont communiqué leurs données pour 39 pays. En France, 146 entreprises de toutes tailles et tous secteurs on répondu à l’enquête.

Enseignements clés pour la France 

 

Inflation

Augmentations globales (individuelles et collectives)

2012

2% (prévision)

2,8% (prévision)

2011

1,6%

2,8%

2010

1,5%

2,6%

2009

0,1%

2,9%

 

  • Une stagnation des augmentations de salaire en 2012

 

Avec un taux d’augmentation de salaire fixe de 2,8%, les révisions de salaires sont dans l’ensemble comparables à celles pratiquées en 2011. La principale tendance issue de cette enquête révèle que les prévisions d'augmentations globales de salaire fixe (individuelle et collective) restent alignées sur celles pratiquées en 2011, demeurant ainsi en dessous des 3% généralement observés avant que les effets de la crise ne soient constatés en 2009.

  • Prévision d’augmentations individuelles et générales

Maintien des budgets d’augmentation individuelle : l’enveloppe destinée aux augmentations individuelles est maintenue à 2,3%. 

Des augmentations collectives toujours en ligne avec le taux d’inflation anticipé par les entreprises,  dans une logique de maintien du pouvoir d’achat et d’alignement sur l’évolution des prix (inflation estimée à 2% par les répondants pour 2012).   


 

Prévisions d’augmentations générales

Prévisions d’augmentations individuelles

2012

2,0% (prévision)

2,3% (prévision)

2011

1,7%

2,3%

 

  • Impact mesuré du retour de la crise

Depuis l’été 2011, une entreprise sur cinq a revu ses prévisions d’augmentation à la baisse, du fait de ses résultats économiques, ou plus généralement du retour de l’instabilité économique.
Plus des 2/3 des entreprises n’ont ainsi pas révisé leur budget. Moins de 5% des entreprises prévoient un gel total des salaires en 2012.

En Europe

  • Un retour vers la stabilité

De manière générale, l’étude révèle une certaine stabilité des budgets d’augmentations salariales dans les pays d’Europe occidentale, avec un taux moyen de 3%. Les variations autour de ce chiffre et les tendances en matière de gel de salaires sont déterminées par les spécificités propres à une industrie ou la situation économique particulière d’un pays. 
Les données collectées par Aon Hewitt durant l’été 2011 indiquent qu’en dépit du fait que les budgets soient restés en dessous du niveau observé avant la crise, les prévisions avaient légèrement augmenté en 2010, indiquant ainsi un retour à un optimisme prudent. Les donnée mises à jour en février dernier révèlent un retour à la stabilité, avec des budgets d’augmentations salariales ajusté à plus ou moins 3,0% Les employeurs semblent ainsi envoyer un signe positif malgré l’incertitude quant au retour de la croissance. 

  • Variations par pays

Les ajustements des prévisions sont plus marqués en Europe centrale et de l’Est avec – notamment – la Grèce, qui passe de 3,1% annoncés en août 2011 à 2,3% début 2012. 

Cette stabilité est une bonne nouvelle pour les salariés, compte tenu de la récente diminution des taux d’inflation. En moyenne, les employés en Europe n’ont pas bénéficié d’augmentation de salaire significative depuis le début de la crise en 2009. Dans un contexte d’inflation importante, l’impact sur le pouvoir d’achat aurait été plus grave.

Ces chiffres récents montrent que les budgets alloués aux augmentations globales sont légèrement plus élevés que le taux d’inflation en Europe de l’Ouest, à l’exception du Royaume-Uni. En Allemagne, le taux d’inflation est passé de 2,6% en septembre 2011 à 2,1% alors que les budgets d’augmentation atteignent 3,0%. En France, le taux d’inflation demeure stable avec taux de 2,3% et des prévisions d’augmentation globale de 2,8%. En Espagne, ce taux est passé de 3,1% à 2% pour des prévisions d’augmentation de 2,7%.
Vincent Cornet, directeur du conseil en rémunération pour Aon Hewitt en Europe, Moyen-Orient et Afrique analyse :

« Les taux d’inflation en baisse auraient pu inciter les entreprises à aligner en conséquence les budgets d’augmentation salariale. Cependant, compte tenu de la persistance de la récession économique et des mesures de rigueur, les entreprises ont ressenti la nécessité d’envoyer un signe positif à leurs salariés. 

Le fait que les employeurs dans l’ensemble n’aient pas revu leurs budgets en fonction des taux d’inflation indique une volonté de responsabilité sociétale, reflet de l’incertitude économique persistante en Europe. »

 « Des efforts sont fournis à tous les niveaux des entreprises pour maintenir un certain pouvoir d’achat, avec une légère tendance à privilégier les augmentations générales par rapport à la rémunération au mérite. Le défi va alors consister à récompenser la performance et retenir les éléments clés avec des budgets au mérite de rémunération moindres.

D’autres défis restent à relever pour les entreprises. Notre expérience et nos études complémentaires indiquent que nous assisterons à des efforts accrus en matière de communication du package de rémunération globale. Cela englobe la valorisation de l’actionnariat salarié, des programmes de prévoyance –santé ainsi que d’autres avantages sociaux ».