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Les assurances couvrant les voyages d’affaires et les expatriés, malmenées par la pandémie de coronavirus

 

AON : demande croissante d’assurances sans frontières couvrant la maladie, le décès, l’incapacité de travail et les accidents des voyageurs en déplacement professionnel

Les États-Unis ayant décidé de rouvrir leurs frontières aux Européens dès le début du mois de novembre, les demandes d’assurance couvrant les déplacements professionnels changent de tournure. AON, spécialiste du courtage et du conseil en assurances, constate que le coronavirus a complètement modifié le marché des assurances couvrant les expatriés : les entreprises souhaitent pouvoir proposer une formule d’assurance sans frontière à leurs collaborateurs en déplacement professionnel. Cette formule d’assurance couvre les frais de maladie, le risque de décès, l’incapacité de travail et les accidents de la même manière pour tous les collaborateurs d’une entreprise, quel que soit leur pays d’activité professionnelle. Cela exige néanmoins de nombreux efforts supplémentaires de la part des entreprises qui doivent contrôler que tout se passe dans le respect de la législation sociale et des règles fiscales pour leurs expatriés.

En raison de la pandémie de coronavirus, le nombre de voyages d’affaires a diminué de plus de 60 %. Les expatriés sont généralement restés chez eux, car les nouvelles missions à l’étranger se sont raréfiées. Depuis que le monde revient doucement, mais sûrement à une certaine normalité, la question est de savoir dans quelle mesure la COVID-19 va continuer à perturber la vie des expatriés. Une chose est sûre : le télétravail « international » aura de grandes répercussions au niveau de la mobilité internationale si le lieu de travail n’est plus limité à l’intérieur des frontières.

« Le nombre de nouvelles missions à l’étranger est resté très limité pendant la crise sanitaire. À cause des restrictions de voyage, les expatriés sont généralement restés chez eux. Cette situation était inédite dans le domaine des assurances et des prestations sociales. En un rien de temps, d’autres formules ont dû être instaurées. Prenons l’exemple d’un travailleur américain qui devait venir en Belgique et qui n’est pas venu à cause de la crise. Du coup, il n’a bénéficié ni du système de sécurité sociale belge ni des assurances groupe alors qu’il travaillait bel et bien à distance pour une entreprise belge. Ces exemples montrent clairement que ces prestations sans frontière sont plus que nécessaires. »

Maxime Manderlier, Expert International People Mobility chez Aon Belgium

Une vision élargie des voyages d’affaires internationaux grâce au Travel Risk Management

Bien que les entreprises définissent des critères plus stricts pour les voyages d’affaires, notamment pour ceux qui ne sont pas essentiels, il y aura toujours des déplacements internationaux. Le commerce reprend doucement, mais, selon les prévisions, la vitesse de croisière ne devrait être atteinte à nouveau qu’en 2022. Pour ceux qui font des affaires au niveau international, les voyages en Asie par exemple demeurent indispensables parce que la présence physique là-bas reste la norme pour faire des affaires. Le recrutement de talents est un autre motif essentiel de déplacement professionnel. En effet, tous les travailleurs potentiels ne veulent plus nécessairement déménager à l’étranger. De ce fait, la présence physique dans un pays lointain est incontournable pour pouvoir rencontrer un talent en chair et en os.

« La pandémie n’a fait que renforcer l’attention accordée aux risques liés aux voyages d’affaires, une tendance déjà amorcée avant la crise sanitaire. De plus en plus d’entreprises comprennent que les déplacements professionnels nécessitent plus qu’une simple assurance voyage. D’autant plus maintenant avec l’émergence de nouvelles situations qui dépassent le simple fait de travailler à distance. Que sait encore une entreprise à propos d’un collaborateur qui travaille normalement, par exemple, depuis la Belgique, mais qui décide de s’installer en Espagne ou de passer l’hiver en Asie ? Qu’adviendra-t-il si cet expatrié tombe malade ou est en incapacité de travail dans un pays exotique ? Cette mobilité furtive, le fait de ne pas savoir exactement où se trouve l’un de ses collaborateurs, soulève certains points d’interrogation quant aux prestations sociales, aux impôts et aux aspects juridiques lorsque la mobilité internationale des travailleurs n’a pas été clairement définie. »

Les employeurs ont tout intérêt à contrôler s’ils satisfont à la nouvelle norme ISO 31030 relative au Travel Risk Management. De plus en plus d’outils font leur apparition sur le marché pour contrôler si une entreprise maitrise effectivement ces nouveaux risques et si elle peut laisser ses collaborateurs se déplacer professionnellement en toute sécurité.