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Benefits Survey 2022 d’Aon : les employeurs passent de programmes d’assurance classiques à une politique globale de bien-être

 

Les employeurs comprennent peu à peu qu’il vaut mieux prévenir que guérir

Diegem, le 21 mars 2022 - Aon Belgique, conseiller de nombreuses entreprises belges en gestion de risques, de santé, de patrimoine et d’assurance et de réassurance, publie aujourd’hui les résultats de sa Benefits Survey 2022*. Cette enquête menée auprès de plus de 250 entreprises belges analyse la qualité des couvertures soins de santé et invalidité des employeurs belges. Les résultats montrent clairement que de nombreux employeurs passent de programmes d’assurance classiques à une politique globale de bien-être dans laquelle ils accordent de l’attention à la prévention, la réinsertion et à l’accompagnement psychologique. La Benefits Survey, la première depuis la crise du coronavirus, offre un benchmark précis et actuel dans le secteur des « employee benefits ».

Qui paie les coûts de nos soins de santé ?
Les coûts de nos soins de santé augmentent d’année en année, plus vite que le PIB. Ils ont plus que doublé* depuis le début de ce siècle et les estimations du Bureau fédéral du Plan indiquent que ces dépenses devraient probablement connaître une hausse constante jusqu'en 2050.

Actuellement, trois quarts des dépenses de santé sont supportées par les pouvoirs publics. Un quart reste financé par les mutualités, par les assurances privées et patronales ou par le patient lui-même. Les coûts résiduels s’élèvent en moyenne à 87 €/mois par Belge, soit une augmentation de plus de 10 % depuis 2013. Cette proportion continue d’augmenter et les résultats du Benefits Survey donnent matière à réflexion, par exemple pour revoir la franchise des chambres particulières en cas d’hospitalisation.

Il est clair qu'une assurance complémentaire soins de santé constitue un élément important du package salarial si les employeurs veulent protéger leurs travailleurs (et les membres de leur famille) contre le risque d’une hospitalisation ou la survenance d’une maladie grave, explique Werner Keeris, Managing Director Health & Wealth Solutions Aon Belgique. Nous constatons toutefois que, dans 95 % des plans, l’affiliation est obligatoire pour les travailleurs, mais que, dans 7 plans sur 10, elle est facultative pour les membres du ménage. L’affiliation des pensionnés à un plan collectif montre aussi une forte baisse. »

Les employeurs se tournent aussi de plus en plus vers des plans couvrant les soins ambulatoires, une augmentation de 80 % par rapport à 2015.

Qui paie les frais d’invalidité/incapacité de travail ?
Les dépenses nationales d’incapacité de travail ont triplé depuis 2000 et le nombre de jours d’indemnisation à partir de la deuxième année d’incapacité de travail a doublé sur la même période.

46 % des plans d’assurance actuels couvrent les conséquences de toutes les causes d’incapacité de travail (y compris les affections psychiques et les maladies liées au stress). Les employeurs belges sont donc certainement ouverts à une approche globale, mais il reste encore du pain sur la planche pour optimiser les plans d’assurance des travailleurs belges.

Quelques autres évolutions positives se dégagent aussi de l’enquête. 64 % des plans d’assurance incapacité de travail indexent la rente d’invalidité, la moitié vise un taux de remplacement de 70 % de la rémunération mensuelle et plus de 75 % des plans versent l’indemnité après un délai de carence de 1 mois.

Prévention & bien-être mental
La crise du coronavirus a démontré très clairement la nécessité de s’intéresser davantage à la santé mentale. Un travailleur en bonne santé est un travailleur satisfait. Nous constatons dès lors que les employeurs sont plus nombreux à prévoir des plans pour couvrir les frais de santé, mais aussi qu’ils accordent plus d’attention au bien-être mental et à la prévention. Le coût de l’absence d’un travailleur pour l’employeur atteint vite plus de 1.000 euros par jour et, selon les statistiques de grandes compagnies d’assurances, 1/3 des absences de longue durée sont dues à des affections psychiques. Une bonne politique de prévention peut donc certainement avoir un effet positif sur ce plan.

Les assureurs aussi commencent à l’intégrer de plus en plus dans leurs plans. Les plans récents offrent une meilleure couverture pour les affections psychiques et les maladies liées au stress telles que l’anorexie, le burn-out et la dépression. Ces assurances prévoient non seulement une prévention et des indemnités, mais aussi un accompagnement psychologique.

« Il est très encourageant de constater que les employeurs belges sont plus que jamais ouverts à une solution de soins intégrée. Outre les plans classiques en matière d’hospitalisation et d’invalidité, la réinsertion, la prévention et l’accompagnement psychologique suscitent l’intérêt. Dans l’ensemble, l’évolution va dans le sens d’une politique globale de bien-être complète, qui, fort heureusement, ne s’arrête pas à des cours de yoga hebdomadaires au travail, poursuit Werner Keeris. De nouveaux temps, mais aussi de nouveaux défis... car, maintenant que la pandémie touche à sa fin, espérons-le du moins, nous devons oser nous demander également comment, sur la base des conclusions de cette Survey, nous devons gérer, par exemple, le télétravail/le retour au bureau… »

*La Benefits Survey 2022 ne parle pas de plans complémentaires en cas de pension et de décès. Nous analysons ces plans dans notre « Pension Survey » (prochaine édition en 2023).
**Les coûts des soins de santé sont passés de 21 milliards à 47 milliards d’euros entre 2000 et 2018