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Les entreprises belges nomment les deux principaux risques auxquels elles sont confrontées à l’heure actuelle :

 

  • la hausse des prix des matières premières ou les pénuries de matériaux ;
  • les cyberattaques.

La problématique du climat passe de la 23e à la 8e place dans le classement des risques qui menacent les entreprises dans notre pays. 

Dans notre pays, la hausse des prix des matières premières ou les pénuries de matériaux, les cyberrisques et la lenteur de la reprise économique occupent respectivement la première, la deuxième et la troisième place dans le classement des risques qui planent actuellement sur les entreprises. Voilà ce qui ressort du Global Risk Management Survey, une enquête effectuée tous les deux ans par Aon. « La crise du coronavirus a incité les entreprises à considérer les différents risques d’une autre manière : non seulement le Covid-19 a montré clairement à quel point de nombreux risques étaient liés les uns aux autres, mais les entreprises sont aussi désormais plus conscientes des risques susceptibles de peser sur le plus long terme », explique Arne Vriens, CBO chez Aon Belgique.

2020 et 2021 ont été placées sous le signe de la crise du coronavirus, mais ces deux années ont également été marquées par plusieurs catastrophes naturelles (incendies de forêt, inondations…), la poursuite de la crise climatique et énergétique, la récession mondiale et d’importants événements géopolitiques comme les élections présidentielles aux États-Unis. Tous ces facteurs influencent les conditions des marchés sur lesquels opèrent les entreprises et les décisions qu’elles doivent prendre. 

Cela affecte aussi la manière avec laquelle les entreprises gèrent les risques. Celles-ci optent de plus en plus pour une évaluation des risques basée sur les impacts (souvent à long terme) plutôt que pour une approche basée sur les événements. Il s’agit sans aucun doute d’une conséquence de la pandémie de Covid-19, qui a montré à quel point une crise pouvait affecter plusieurs secteurs et entreprises à la fois et dans le monde entier. Cela apparaît clairement dans le top 10 des risques. 

Risques actuels en Belgique Classement
Prix des matières premières/Pénuries de matériaux 1
Cyberattaques/Violation des données 2
Ralentissement économique/Reprise lente 3
Modifications des réglementations/lois 4
Interruption des activités 5
Manque d’innovation/Besoins des clients insatisfaits 6
Évolutions accélérées des facteurs de marché 7
Incapacité à attirer ou retenir les talents 8
Pandémie/Crises sanitaires 9
Atteinte à la réputation/marque 10
 
Risques futurs en Belgique Classement
Prix des matières premières/Pénuries de matériaux 1
Cyberattaques/Violation des données 2
Manque d’innovation/Besoins des clients insatisfaits 3
Interruption des activités 4
Modifications des réglementations/lois 5
Incapacité à attirer ou retenir les talents 6
Évolutions accélérées des facteurs de marché 7
Changement climatique 8
Ralentissement économique/Reprise lente 9
Atteinte à la réputation/marque 10

Gestion des risques en constante évolution
« Alors que, avant le coronavirus, tout le monde se focalisait sur une gestion spécifique des risques, la pandémie a provoqué un brutal rappel à l’ordre. Sur un marché mondialisé, il faut tenir compte des réactions en chaîne que peuvent provoquer des événements de ce type. Cette étude montre clairement que, pour une gestion adéquate des risques, les entreprises doivent pouvoir se prémunir au mieux contre les nouveaux risques et anticiper les risques futurs », explique Arne Vriens.

Chez Aon Belgique, nous constatons que de plus en plus d’entreprises veulent se protéger contre ce que nous appelons les « six grands risques à long terme » : cybersécurité, atteinte à la réputation ou à la marque, perturbations dans la chaîne d’approvisionnement ou de distribution, pandémies ou crises sanitaires, propriété intellectuelle et changement climatique. L’étude montre que ces deux derniers risques ne sont toujours pas considérés comme extrêmement importants par les entreprises à l’heure actuelle. Aon est pourtant convaincue qu’ils pèseront de plus en plus dans la balance dans les années à venir. L’étude a également interrogé les dirigeants d’entreprise sur leurs prévisions concernant les risques futurs. Les numéros 1 et 2 ne changent pas. Il convient en revanche de noter que la problématique du climat a bondi de la 23e à la 8e place, signe d’une prise de conscience de plus en plus grande.

Le changement climatique ne fait toujours pas partie des trois risques les plus importants pour les entreprises (belges). Celui-ci est toutefois indéniablement lié à d’autres risques plus tangibles ayant un impact direct sur la gestion de l’entreprise, comme la pénurie de matériaux, l’atteinte à la réputation, l’évolution de la réglementation, les problèmes dans la chaîne d’approvisionnement : autant de risques qui figurent dans le top 10 de l’étude.

Lors de la précédente étude menée en 2019, le risque de pandémie se trouvait encore en 60e position dans le classement. Il occupe aujourd’hui la 7e place. Il apparaît comme un risque impliquant une importante perte de revenus. Quant aux cyberattaques et aux fuites de données, les entreprises y sont fortement sensibilisées, mais comme il s’agit d’un risque complexe et en rapide évolution, elles reconnaissent avoir du mal à le maîtriser.

Vriens : « Il n’est plus possible de prédire l’avenir à partir du passé. Le principal défi pour les entreprises réside dans le fait que les risques les plus importants deviennent de plus en plus volatils et donc relativement imprévisibles, et parfois inassurables, comme par exemple le ralentissement économique ou l’accroissement de la concurrence. Résultat : malgré une meilleure préparation aux risques traditionnels, les entreprises n’ont jamais fait état d’autant de pertes de revenus. Il est grand temps que les entreprises se prémunissent contre les risques nouveaux et futurs. Heureusement, nous remarquons chaque jour que de nombreux dirigeants d’entreprise en sont de plus en plus conscients. »

Le baromètre international de la gestion des risques, le Global Risk Management Survey, d’Aon est réalisé tous les deux ans depuis 2007. La 8e édition couvre 60 pays et 16 secteurs industriels. L’enquête a été menée auprès de 2344 gestionnaires de risques, directeurs financiers et autres managers travaillant dans des entreprises publiques et privées de toute taille. 

Les résultats complets de l’étude et les chiffres globaux sont disponibles sur https://www.aon.com/2021-global-risk-management-survey/index.aspx